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9 décembre 2007

Blade Runner

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Je viens de finir de voir ce film et c'est à mon avis l'une des plus belle réussite de Ridley Scott. Adapté trés librement du roman de Philip K. Dick "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques", Scott nous plonge dans un Los Angeles post-apocalyptique (Une guerre radioactive à detruit la majeur partie de la faune et de la flore faisant des vrais animaux, que l'on oppose aux animaux synthétiques, des produits de luxe) et l'on y suit un Harrison Ford au sommet de son art. Mais je ne vais pas vous parler beaucoup plus du scénario. L'une des choses qui m'interesse le plus dans ce film, c'est la représentation que fait le réalisateur du monde dans lequel évolue notre heros. C'est un univers sale et malsain, envahi par la pollution, par la publicité. On s'y sent oppressé, étouffé, mais on ne peut s'empecher de le trouver beau, d'une certaine maniére. Le rendu est d'autant plus reussi que l'univers futuriste de 2019 cotoie les éléments les plus typiques des polars des années trente: detective désabusé en trench-coat, ventilateurs en rade et stores venitiens qui ne laissent filtrer que de minces rais de lumiére.
    Face à cette ville, débauche de cyber-punk, on ne peut s'empecher de faire le lien avec Metropolis de Fritz Lang, d'autant que Ridley Scott revendique cette source d'inspiration. Les thémes évoqués à travers la ville sont similaires dans les deux films (la verticalité, la répartition sociale). Pourtant, il se dégage du film de Fritz Lang un message optimiste, tandis que chez Scott, c'est l'inverse. Los Angeles devient alors un anti-Metropolis où tout éspoir est proscrit.

    Blade Runner et véritablement une pierre angulaire du cinéma de science-fiction. Malgré le temps qui passe (le film a 25 ans), ces décors ne se démodent pas, ne paraissent pas "Kitsch", contrairement à beaucoup d'autres films de S-F. Star Wars avait été un précurseur en la matiére en instauraBRtower3nt cette idée d'univers vielli, de lieu qui à déja vécu et qui a vu des générations entière se succéder. Avant Star Wars, les décors semblait tout droit sorti de l'usine, ce qui sonnait terriblement faux. Mais depuis George Lucas, les décors sont pensés de maniére plus intelligeantes et sont une partie de la cohérance de l'univers. Blade Runner marque une nouvelle étape en ajoutant ce coté sombre et malsain qui ouvre la voie à de nombreux autres films par la suite. Je pense notament à Dark City, d'Alex Proyas, qui doit pour beaucoup son ambiance à Blade Runner, mais également à, ô surprise, Metropolis. Comme quoi, hein.

    On ne peut pas parler du film sans mentionner l'incroyable travail de Vangelis pour la B.O. Sa musique colle parfaitement à l'ambiance du film. Les sonorité éléctroniques ont quelquechose de dissonant, de dérangeant, mais pourtant d'envoutant, à l'image de la ville elle-même. On ne peut qu'être émerveillé par la scène d'ouverture, où la ville,crachant ses jets de flammes, s'offre à nos yeux ébahis sur fond de synthétiseur. Pour l'anécdote, c'est à Pete Townshend, le leader des Who que l'on avait proposé en premier lieu de réaliser la Bande Originalle. Mais celui-ci, profondement traumatisé par son éxperience sur le film Tommy tiré de son Opéra-Rock (tient, il faudra que je parle de ça un jour) à décliné l'offre.
    Le film en lui même est fort interessant mais se veut beaucoup plus simple que l'oeuvre dont il s'inspire. Les producteurs voulaient une oeuvre à la portée de tout le monde et Philip K. Dick est un auteur aussi reputé pour la simplicité de ses oeuvres que Jackie Chan pour sa fabrique de Suchis. A scanner Darkly, la recente adaptation cinématographique du roman du même nom (traduit Substance Mort en français) peut vous donner une idée de ce qu'est un scénario alambiqué à la "Dick". Cela dit, n'importe quel livre de Dick peut vous donner une idée de ce qu'est un scénario alambiqué à la "Dick" (allez lire Ubik). Mais je m'éloigne du sujet. Je voulais parler du personnage de Rick Deckard (tient, ça me fait penser à Renné Descarte. Est-ce une coïncidence ou bien suis-je en train d'écrire tout cela pour vous faire comprendre que ça n'en est pas une), admirablement interprété par Harrison Ford. C'est le seul personnage veritablement interessant du lot, le seul qui aille un peu plus loin que "moi replicant, moi veut vivre". D'ailleurs, d'un point de vue psychologique, les repliquant ne sont la que pour soutenir le personnage de Deckard, lui permettre de se remettre en question et d'évoluer. Ce qui est vraiment interessant, c'est l'ambiguïté du personnage vis-à-vis de son statut d'humain. Selon les versions du film (il y en a eu 6), la fin n'est pas la même. Il en va de même pour le personnage interpreté par Harrison Ford. La version des producteur établie que Deckard est humain. Celle de Ridley Scott est beaucoup plus nuancée. Les agissement de Deckard sont similaire à ceux de n'importe quel replicant et l'on peut donc se demender s'il n'est pas lui-même un repliquant nouvelle-génération, tout comme Rachel. Personnelement, je prefere me dire qu'il est humain et que ses actes proches de ceux des androïdes montrent que ces derniers ne sont peut-être pas si inhumain que cela, et peut-être même plus humain que la plupart des hommes. C'est de toute maniére la signification de la fin du film, et de la volonté de vivre de Rutger Hauer. C'est l'androïde qui fait prendre conscience à l'humain de la beauté du monde.

    Il est à noter qu'un excellent jeu-vidéo basé sur l'univers de Blade Runner est sorti en 1997. Il reprend les decors et la musique du film et se déroule en paralléle à l'enquéte de Deckard, bien qu'on ne croise jamais ce dernier. Ce jeu d'aventure est devenu culte pour de nombreuses raisons: Son univers qui reprend à la lettre celui du film, ses graphismes magnifiques, son scénario fouillé, mais surtout sa non-linéarité, tellement poussé pour un jeu d'aventure que 10 ans aprés, je n'arrive pas à voir qui a déja fait mieux dans le domaine. Selon nos actions dans le jeu, 7 fins sont disponible, des fins qui changent la signification du scénario. Un jeu à faire donc, et qui se trouve facilement sur des sites d'abandonware. En voici une adresse: http://www.abandonware-france.org.

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